La marche pour l’égalité et contre le racisme, qui s’est déroulée du 15 octobre au 3 décembre 1983, a 40 ans. Cette initiative, lancée par des jeunes issu·es de l’immigration à la suite de plusieurs agressions racistes et révoltes consécutives à la mort d’un jeune à Vénissieux blessé par un policier, portait des exigences de reconnaissance et de justice. Surnommée la « marche des beurs », elle revendiquait des cartes de séjour et le droit de vote ainsi que la reconnaissance de la place des populations immigrées en France.

Quarante ans après, les problèmes demeurent. Le rapport 2021 de la Commission nationale consultative des Droits de l’homme (CNCDH) indique pourtant que la population française est plus tolérante envers les minorités : l’indice de tolérance, qui s’établissait à 54 en 1990, a grimpé à 68 en 2022. En revanche, les atteintes à caractère raciste augmentent, passant de 242 faits racistes comptabilisés en 1992 à 1636 en 2022.

Le contexte et les conditions générales de la présence immigrée ont changé, l’actualité sociale, politique, économique et juridique (crise économique et sociale, violences policières, nouvelle loi sur l’immigration en préparation…) nous rappellent chaque jour que de nombreux·ses citoyen·nes français·es issu·es de l’immigration ou considéré·es comme tel·les sont encore confronté·es aux injustices, au racisme et aux discriminations.

Sur fond de montée de l’extrême-droite et de ses discours xénophobes, la marche du 3 décembre 2023 devrait être l’occasion d’un nouvel élan de mobilisation.

La FSU et la FSU-SNUipp prendront toute leur place, à Paris et dans les initiatives locales afin de porter haut l’exigence de légalité des droits et le refus de toutes les formes de racisme.

Notre appel complet ici :

appel commun Dimanche 3 décembre : la marche pour l’égalité des droits et contre le racisme a 40 ans !